LASIK vs. PRK : Quelle chirurgie réfractive choisir en 2025 ?
déc., 15 2025
Vous avez envie de dire adieu à vos lunettes ou à vos lentilles ? La chirurgie réfractive peut vous y aider. Deux options dominent le marché : LASIK et PRK. Toutes deux utilisent un laser pour remodeler la cornée et corriger la myopie, l’hypermétropie ou l’astigmatisme. Mais elles ne sont pas pareilles. L’une est rapide, l’autre plus sûre dans certains cas. Lequel choisir ? La réponse ne dépend pas seulement de votre budget, mais de la forme de votre œil, de votre mode de vie, et de ce que vous acceptez de vivre pendant la guérison.
Comment fonctionnent LASIK et PRK ?
Les deux procédures utilisent le même laser, appelé excimer, pour graver précisément la cornée. Le but ? Modifier sa courbure pour que la lumière se focalise correctement sur la rétine. La différence, c’est comment on accède à cette couche de la cornée.
Dans le LASIK, on crée un mince volet sur la surface de la cornée. Ce volet est soulevé comme un couvercle, le laser agit sur la couche en dessous, puis le volet est remis en place. Il ne nécessite pas de points de suture. Il s’auto-adhère en quelques heures. Cette technique a été rendue populaire parce qu’elle permet une récupération presque immédiate.
Dans le PRK, on n’ouvre pas de volet. On enlève complètement la couche superficielle de la cornée - l’épithélium - avec un liquide alcoolique ou directement avec le laser. Le laser agit ensuite sur la couche sous-jacente. Ensuite, l’épithélium doit repousser naturellement. Cela prend plusieurs jours. Pendant ce temps, on pose une lentille de contact temporaire pour protéger l’œil et réduire la douleur.
Le LASIK utilise deux lasers : un pour créer le volet, un autre pour remodeler la cornée. Le PRK n’en utilise qu’un seul. C’est pourquoi le PRK est généralement moins cher.
Combien de temps pour récupérer ?
Si vous avez un emploi qui exige de voir clairement dès le lendemain, le LASIK est fait pour vous. La plupart des patients voient bien dès le jour 1. 90 % peuvent déjà conduire sans lunettes 24 heures après l’intervention. La vision se stabilise en 48 heures.
Le PRK, lui, est plus lent. Les premiers jours sont souvent douloureux. La vue est floue, sensible à la lumière. Il faut compter entre 3 et 7 jours avant de commencer à voir mieux. La vision nette arrive progressivement : 1 à 4 semaines pour une vision fonctionnelle, et jusqu’à 3 à 6 mois pour atteindre le meilleur niveau possible. Ce n’est pas un choix facile pour ceux qui ne peuvent pas se permettre de prendre du recul.
Les patients qui ont choisi le PRK comme sportifs, pompiers ou militaires disent souvent : « J’ai supporté la douleur parce que je ne voulais pas de volet dans l’œil. » Un volet peut se décoller en cas de coup sur le visage. C’est un risque réel pour les combattants ou les personnes exposées aux chocs.
Qui est éligible ?
Tout le monde ne peut pas avoir du LASIK. La cornée doit être assez épaisse pour créer un volet sans affaiblir la structure de l’œil. Le seuil minimum est de 500 à 550 micromètres. Si votre cornée est plus fine, le LASIK est contre-indiqué. C’est le cas pour environ 15 à 20 % des candidats à la chirurgie réfractive.
Le PRK, lui, est souvent la seule option pour ces personnes. Il est aussi recommandé si vous avez une cornée irrégulière, ou si vous souffrez d’un sévère syndrome de l’œil sec. Le LASIK peut aggraver ce problème à court terme. Le PRK, en revanche, cause moins de sécheresse oculaire à long terme, selon des études suivies sur 20 ans.
Les militaires américains ont fait le choix du PRK pour leurs pilotes et leurs soldats. En 2024, l’armée couvre 100 % des coûts de PRK pour ses membres. Pourquoi ? Parce qu’un volet déplacé en plein vol ou en combat peut causer une perte de vision soudaine. Le PRK n’a pas ce risque.
Coût et remboursement
En 2025, le prix moyen d’un LASIK en France est d’environ 2 600 € par œil. Le PRK coûte en moyenne 2 200 € par œil. La différence vient du matériel utilisé et de la complexité de la procédure. Dans certaines grandes villes, les prix peuvent être jusqu’à 25 % plus élevés.
Malheureusement, la Sécurité sociale ne rembourse pas ces interventions. Seules quelques mutuelles proposent une prise en charge partielle, et encore, souvent limitée aux cas médicaux spécifiques. La plupart des patients paient eux-mêmes. C’est un investissement, pas une dépense courante.
Le PRK est plus abordable, mais il demande plus de temps et de patience. Le LASIK est plus cher, mais il vous rend autonome en un jour. La question n’est pas seulement : « Qu’est-ce que je peux payer ? » mais aussi : « Qu’est-ce que je peux supporter ? »
Quels sont les risques ?
Les deux procédures sont sûres. Les complications graves sont rares - moins de 1 % dans les deux cas, selon les données de l’Académie américaine d’ophtalmologie.
Le LASIK a un risque spécifique : les problèmes liés au volet. Dans 0,8 % des cas, on observe une croissance anormale de cellules sous le volet, ou un décollement partiel. Ces cas sont rares, mais nécessitent une révision chirurgicale.
Le PRK a un autre risque : l’opacité temporaire de la cornée, appelée « nuage cornéen ». Cela arrive chez environ 1,2 % des patients pendant la guérison. Cela peut rendre la vision légèrement trouble pendant quelques mois, mais il disparaît généralement sans traitement. Les gouttes stéroïdes prescrites après l’intervention aident à le prévenir.
Les deux procédures peuvent causer une sécheresse oculaire temporaire. Avec le LASIK, elle est plus intense au début, mais s’améliore en 3 à 6 mois. Avec le PRK, elle est moins marquée à long terme.
Lequel choisir ?
Voici comment décider :
- Choisissez LASIK si : vous voulez retrouver une vision claire en 24 heures, vous avez une cornée suffisamment épaisse, vous ne faites pas de sport à risque de choc, et vous pouvez vous permettre le prix plus élevé.
- Choisissez PRK si : votre cornée est fine, vous êtes sportif, militaire ou travaillez dans un environnement à risque, vous avez un œil sec, ou vous préférez éviter tout volet dans l’œil, même si cela signifie attendre plusieurs semaines pour voir clair.
Il n’y a pas de « meilleure » méthode. Seulement la meilleure pour vous.
Des athlètes de la NFL ont choisi le LASIK pour revenir sur le terrain rapidement. Des pilotes de la Marine ont choisi le PRK pour rester en sécurité en vol. Les deux ont eu des résultats excellents. Leurs vies ont changé - mais pas de la même manière.
Avant l’intervention : ce qu’il faut faire
Avant de vous décider, vous devrez passer un examen complet. Il inclut :
- Une topographie cornéenne : pour cartographier la forme de votre cornée
- Un pachymètre : pour mesurer son épaisseur
- Un test de sécheresse oculaire
Si vous portez des lentilles, vous devez les arrêter avant l’examen :
- Lentilles souples : 1 à 2 semaines
- Lentilles rigides : 4 semaines
Cela permet à votre cornée de retrouver sa forme naturelle. Sinon, les mesures seront fausses, et le laser travaillera sur une base incorrecte.
Après l’intervention : ce qu’il faut faire
Après le LASIK, vous devez éviter de vous frotter les yeux, de nager ou de vous exposer à la poussière pendant 1 à 2 semaines. La plupart des gens retournent au travail le lendemain.
Après le PRK, vous devez vous reposer pendant 5 à 7 jours. Vous porterez une lentille de contact protectrice. Vous devrez utiliser des gouttes antibiotiques et anti-inflammatoires plusieurs fois par jour pendant plusieurs semaines. La patience est votre meilleure alliée.
Et maintenant ?
Les nouvelles technologies comme le PRK trans-épithélial - qui utilise le laser pour enlever l’épithélium sans contact physique - réduisent le temps de guérison du PRK de 25 %. Cela pourrait faire basculer l’équilibre dans les années à venir.
Mais pour l’instant, LASIK et PRK restent les deux piliers de la chirurgie réfractive. L’un est rapide, l’autre est robuste. L’un est pour ceux qui veulent voir vite, l’autre pour ceux qui veulent voir bien, et longtemps.
Ne choisissez pas en fonction de ce que tout le monde fait. Choisissez en fonction de ce que votre œil peut supporter - et de ce que votre vie exige.
Le LASIK est-il plus sûr que le PRK ?
Les deux procédures sont aussi sûres l’une que l’autre à long terme, avec un taux de complications inférieur à 1 %. Le LASIK a un risque spécifique de problèmes liés au volet (comme un décollement ou une croissance cellulaire sous le volet), tandis que le PRK présente un risque plus faible de sécheresse oculaire durable, mais un risque temporaire d’opacité cornéenne. Le choix dépend de votre anatomie oculaire et de votre mode de vie, pas d’une supériorité absolue.
Puis-je avoir le PRK si j’ai une cornée fine ?
Oui, c’est même souvent la seule option. Le LASIK nécessite une cornée d’au moins 500 à 550 micromètres d’épaisseur pour créer un volet sans affaiblir la structure. Si votre cornée est plus fine, le PRK est recommandé car il n’implique pas de volet - il retire simplement la couche superficielle, qui repousse naturellement.
Le PRK fait-il mal ?
La chirurgie elle-même est indolore grâce aux gouttes anesthésiques. Mais pendant les 3 à 7 premiers jours, après la chirurgie, vous ressentirez une gêne, une sensibilité à la lumière, et une vision floue. C’est dû à la régénération de l’épithélium. Des gouttes et une lentille de contact temporaire aident à réduire la douleur. La plupart des patients décrivent cette période comme « supportable » mais inconfortable.
Combien de temps dure l’intervention ?
L’intervention dure entre 15 et 30 minutes pour les deux yeux. Le laser lui-même ne travaille que quelques secondes par œil - moins d’une minute par dioptrie à corriger. Le temps total inclut la préparation, l’installation et les vérifications avant et après. Vous êtes chez vous le même jour.
Est-ce que la vue se dégrade après plusieurs années ?
Non, les résultats sont stables à long terme. Des études suivies sur 20 ans montrent que la majorité des patients conservent une vision de 20/20 ou mieux sans lunettes. Les changements de vue après la chirurgie sont rares et généralement liés à des facteurs naturels comme le vieillissement (presbytie), pas à une dégradation de la correction. Le laser ne modifie pas la cornée de manière réversible - il la remodelle de façon permanente.